Lorsqu'en 2024 l'Association des Journalistes du Tourisme (AJT) a convié ses membres à embarquer dans une aventure littéraire collective, je n'ai pas hésité la moindre seconde à monter à bord. Un an plus tard, à la découverte de l'aboutissement de ce remarquable projet collectif unique en son genre, je suis encore plus ravi d'avoir contribué à ce projet unique en son genre.
En 240 pages, 52 journalistes et photographes de tourisme collaborant pour près de 300 médias ont uni leurs talents. Afin de livrer un regard intime et pluriel sur le voyage, loin des clichés et des guides traditionnels, dans un ouvrage à paraître le 15 octobre aux Éditions Les Passagères.
Carnets de route intimes, récits personnels, rencontres insolites, émotions visuelles,... se conjuguent plus que parfaitement pour raconter le monde tel que nous l'avons vécu. A travers 26 destinations et 286 photos des 5 continents, qui sont dépeintes par 26 binômes et 52 regards propres à chacun. Là réside en effet une autre originalité et force du projet. Vingt-six tandems riches chacun d'un rédacteur et un photographe, vous offrent autant de voyages à travers leurs textes et photos qui dialoguent et s’enrichissent.
Des binômes se sont formés spontanément, les compères ayant voyagé ensemble. D’autres se sont choisis par affinité ou par curiosité. A l'image de celui que j'ai formé avec Dominique Marché (Horizons Monde, Class Tourisme, Travel Style,..) que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve. Un photographe dont les clichés dévoilant les multiple visages de la Turquie m'ont inspiré à "repartir" à Kayseri en Asie mineure. Au cœur de l’Anatolie centrale, je me suis replongé dans ce berceau de civilisations millénaires, entre bazars, mosquées et sites archéologiques fascinants, et entre traditions, gastronomie et trésors de Cappadoce.
La course de l’homme en rose à San Francisco, la traque de la bête du Gévaudan en Lozère, des notes de blues à Memphis, une amitié née à Saint-Domingue, la résistance des casques d’argent à Taïwan, les jungles du Chiapas, les plaines lumineuses de l'Alentejo, les rivages de l’Atlantique,... Chaque texte, chaque photo, est une escale, le reflet d’un regard, d’un angle choisi, d’une émotion face à un paysage, une rencontre, une lumière.
"Je suis en voyage" n’est ni un guide ni un itinéraire. Mais une autre manière d’écrire et de vivre le voyage, un album libre, à feuilleter selon ses envies, une invitation à s’évader depuis son canapé ou nourrir ses projets de départs. Il invite simplement à partir, revenir, repartir encore.
Quand l’idée du livre a émergé, les auteurs ne souhaitaient pas répéter ce qu’ils publient dans leurs médias respectifs. Le livre devait être un espace de liberté où chacun pouvait raconter un voyage, une rencontre et une émotion d’une manière très personnelle. Cet ouvrage est un carnet collectif, un patchwork de sensibilités qui ressemble à ses auteurs. Mais il s’adresse à tous ceux qui aiment voyager, rêver, découvrir. Car au fond, ce livre doit sans doute vous ressembler aussi.
Vous ne trouverez pas d’ouvrage identique réalisé par un collectif de journalistes spécia-
Gil Giuglio, président de l’AJT
lisés sur la première industrie au monde: le tourisme. Des récits personnels et des vécus uniques, en France ou au bout du monde, toujours portés par l’œil de l’observateur.
Enfin, terminons par le début, avec 2 préfaces tout bonnement exceptionnelles.
L'une est illustrée par une photographie de la terre, depuis l’ISS, prise par l’astronaute Thomas Pesquet.
L'autre émané de plume du célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand.
Thomas Pesquet,
La Terre vue de l’espace
L'astronaute a confié à l'AJT une photo qu'elle aurait été bien été incapables de prendre elle-même, bien qu'arpentant le monde depuis des années.
Et pour cause, il s'agit donc d'une image de la Terre vue de l’ISS, la station spatiale internationale. Les dégâts visibles de tout là-haut, le sont tout autant pour nous. Son combat pour tenter de préserver notre oasis, comme il l’appelle, est aussi le nôtre.
Yann Arthus-Bertrand,
Un regard engagé
Il a multiplié les éloges à la première lecture du livre, tout juste maquetté et pas encore imprimé. Réputé dans le monde entier pour ses photographies de la Terre vue du ciel, il est aussi très sensible au dérèglement climatique et aux bouleversements qu’il entraîne. Il a d’ailleurs décidé de ne plus voler, et de privilégier le train et de se consacrer à sa fondation Good Planet.
Les journalistes du tourisme aimeraient bien l’imiter mais ils ont la bougeotte, l’envie de continuer d’arpenter le monde et de rapporter images et récits.
"L’idée de l’Association
Yann Arthus-Bertrand.
des Journalistes du Tourisme d’associer un photographe et un rédacteur est plutôt maligne. Cela débouche sur un éclectisme photographique et littéraire passionnant. J’ai bourlingué dans plus de 130 pays, j’ai été à une époque le photographe le plus publié par le magazine Géo, mais j’ai vraiment le sentiment de n’avoir vu nulle part ailleurs les reportages de l'AJT."
Depuis plus de 60 ans, l’Association des Journalistes du Tourisme (AJT) rassemble des professionnels de la presse écrite, radio, télé, photo et web, passionnés par les questions liées au voyage, à la découverte du monde, aux territoires, aux cultures, à l’environnement et à l’humain. Journalistes généralistes ou spécialisés, rédacteurs, photographes, vidéastes, pigistes ou permanents, ses membres partagent une même exigence: porter un regard éclairé, curieux et responsable sur le tourisme et ses enjeux.
L’AJT compte aujourd’hui près de 210 membres répartis sur l’ensemble du territoire français et dans plusieurs pays francophones. Elle se veut à la fois un réseau d’échange professionnel, un espace de réflexion journalistique sur la manière de raconter le monde dans un contexte en perpétuelle évolution.
L’association organise chaque année des rencontres professionnelles,des formations, et depuis peu, des projets collectifs, comme celui du magazine Antipode Mook et de ce livre, qui donnent une visibilité nouvelle au travail de ses membres. À travers ce projet éditorial, l’AJT affirme son attachement à une information sensible, exigeante et incarnée.
Parce qu’écrire le voyage, c’est aussi écrire le monde!
